• Quand on aime ....

    Mes auteurs chouchou  

    Bonjour à tous !

    La plupart des lecteurs ont un ou quelques auteurs « chouchou », celui ou ceux dont ils ne rateront aucun livre, et qui les fera se précipiter  sur le « p’tit dernier » à peine sortie de l’imprimerie ou proposé à la médiathèque.

    Et bien sûr, même si  ma curiosité m’amène à lire beaucoup de genres différents, et donc des écrivains très variés, moi aussi j’ai mes chouchous …ceux qui me font vérifier régulièrement les prochaines sorties de leurs maisons d’édition, suivre leur page FB,  et aller chez mon libraire  préféré (ou ma médiathèque !) récupérer LE nouveau, tout beau tout chaud.

    Les voici donc, mes préférés à moi de moi, ceux que je défends bec et ongles, avec parfois une petite pointe de mauvaise foi si jamais leur dernier roman est un chouia moins bon. Il n’y a pas vraiment d’ordre entre eux, je les aime tous autant l’un que l’autre ! Et bien sûr cette liste est évolutive : je n’aurais pas fait totalement  la même il y a 10 ans  et je ne ferai peut-être pas totalement la même dans 10 ans !

     

    Quand on aime ....

    Fred Vargas !  Honneur aux femmes ! J’adore sa plume unique, la façon qu’elle a de prendre les mots pour créer de nouvelles expressions qui ne sont qu’à elle et ses personnages. Ses personnages justement, font eux aussi beaucoup dans son succès, les principaux (Adamsberg !) comme les secondaires. Les récits qu’elle propose sont par ailleurs étranges, les enquêtes tarabiscotées ; elles nous emmènent souvent bien loin du postulat de départ (un meurtre un peu étonnant le plus souvent !), pour mieux nous trimbaler, avant de nous ramener à l’essentiel : qui est le coupable. Du mélange parfait de tout cela se dégage une vraie forme de poésie, une poésie toute en prose, reconnaissable parmi 1000 autres auteurs. J’aime aussi la rareté, la pudeur et la discrétion de l’auteure, loin des grands barnum litterairo-commerciaux et des opérations de promotion médiatique, qui font vendre des livres comme du jambon, entre le rayon fromage et le rayon produits frais ; une rareté   qui nous fait dire que quelque part un Vargas se mérite !

     

    Quand on aime ....

    Victor Del Arbol !  Alors là pour moi c’est simple, c’est clair, c’est net : son Toutes les vagues de l’océan est ce que je connais de mieux en terme de policier ! Et sa  tristesse du Samouraï est superbe. Del Arbol  n’est pas qu’un auteur de policier, c’est un grand écrivain à part entière. Ses romans nous parlent  de vie et de morts, d’amour et de haine. Ses récits nous permettent de revivre l’Histoire de l’Europe au XXème siècle, faite de violence, d’idéologies jusqu’auboutistes, de guerres ouvertes ou cachées. Son style d’écriture est parfait à mon gout : netteté et précision du vocabulaire, pas de redondances, pas de redites. L’auteur (rencontré lors d’une Comédie du livre) est très agréable, il semble encore très surpris du succès de ses romans un peu partout en Europe et notamment en France. Il vit cela avec beaucoup d’humilité et reste très accessible, malgré plusieurs prix remportés et l’unanimité à son sujet des spécialistes de littérature policière.

     

     

    Quand on aime ....

    Oscar Wilde ! Et oui, dans ma liste de chouchou il y a un auteur classique ! Quoique, peut-on dire qu’il y ait quoi que ce soit de classique chez Oscar Wilde ? Cet homme osait tout, ou presque, à une époque où il était de bon ton de vivre discrètement, de penser conformiste, et de garder ses pensées et vraies envie profondément enfouies. Lui préférait la flamboyance, l’arrogance, le verbe et la plume libre. Il était pétri de talent, et de contradictions, capable de faire rire aux larmes (son Fantôme de Canterville est un roman bourré d’humour) ou de faire pleurer avec juste quelques mots (La ballade de la geôle de Reading est d’une beauté brute, pleine de douleur). Un géant de la littérature qui finira seul et misérable.

     

    Quand on aime ....

    Jean Marcel Erre !   À chacun de ses romans, je me dis la même chose : ce type est fou… ou génial …en tout cas le genre de folie ou de génie que moi j’aime : frapadingue… Dans un roman l’auteur démolit le concept d’enquête policière (Le mystère Sherlock). Dans un autre il s’en prend aux thèmes de la science-fiction (Le Grand n’importe quoi). Dans tous, ses histoires sont totalement abracadabrantesques, ses personnages tellement stupides ou naïfs qu’on se dit qu’ils ne peuvent que le faire exprès, et le déroulé tellement déjanté qu’on se dit que non, il ne va pas écrire ça, et puis si, il l’a écrit !  La maitrise du vocabulaire est totale et l’auteur joue des mots et avec les mots, ceci avec une inventivité et une facilité étonnantes (et détonantes !). Je crois avoir rarement autant ri qu’avec ses livres, à tel point qu’aujourd’hui je sais que je ne dois surtout pas lire JM Erre autrement que toute seule : je ne compte plus le nombre de fois où j’ai dû paraitre très étrange aux personnes autour de moi, du fait de fou-rires irrépréhensibles durant ma lecture. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de le lui « reprocher » lors d’une rencontre à la Comédie du livre ! J’avoue : là j’ai fait ma groupie, (mais je n’étais pas seule, 2 copines que j’avais converties au style JM Erre m’avait suivie), et papoté un long moment avec lui, car non seulement il écrit bien, mais en plus il est très abordable et prêt à passer du temps avec ses lecteurs !

     

    Quand on aime ....

    Nele Neuhaus ! Encore une auteure de policier ; et encore les éditions Actes Sud/actes noirs … j’aime beaucoup ce qu’elle nous propose : des enquêtes de facture classique, basées sur des faits de société ( la dernière sur le don d’organes) ; un duo de policiers  dont on suit l’évolution au fil des romans ; des récits cohérents, avec ce qu’il faut de rebondissements et de fausses pistes sans tomber dans le piège du « page turner à tout prix » ; une qualité d’écriture certaine, qui fait qu’on ne s’ennuie jamais ( la qualité de la traduction y est peut-être aussi pour quelque chose). Bref, Nele Neuhaus ne révolutionne pas le genre, mais elle le maitrise, et très bien.

     

    Quand on aime ....

    Douglas Preston et Lincoln Child ! Là, rien à voir avec les précédents… on est typiquement dans du page turner, efficace, prenant, rondement mené. Ces deux auteurs ont réussi à créer des personnages emblématiques dont je ne rate aucune aventure (Pendergast !!!). Alors certes, certains des romans souffrent d’un niveau de qualité moindre, avec une intrigue parfois tirée par les cheveux ; certes nous ne sommes pas dans de la grande littérature.  Il n’en demeure pas moins que globalement la saga Pendergast est très cohérente, toujours prenante, sans temps mort. C’est agréable à lire et remplit parfaitement son rôle : détendre, divertir, embarquer, faire oublier tout le reste durant quelques heures. Et ce depuis des années.

    Quand on aime ....

     

    Amin Maalouf ! Même si j’ai eu du mal à apprécier ses derniers romans, il n’en demeure pas moins parmi mes préférés. Pourquoi ? Tout simplement parce que plusieurs de ses romans sont de petits bijoux ! Léon l’africain est magique, Samarcande envoutant… j’aime son style d’écriture, celui d’un vrai conteur qui nous fait voyager dans l’Histoire et dans cet Orient rêvé, bien loin des horreurs actuelles. 

     

    Voilà, vous connaissez maintenant mes chouchous ! Cette liste est totalement partiale, non objective, et probablement incompréhensible pour pas mal d’entre vous. Mais n’est-ce pas le principe du chouchou ?

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