• Radeon   de Franck Dive,   Éditions Scrineo, 480 pages  

     

    Un excellent Young Adult !

    Mon avis après lecture : 4/5 money

    Ambiance : shocked

     

    Tout d’abord merci à Babelio et aux éditions Scrineo qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur !

    Ici il est question d’Amayaz, un jeune Bédouin survivant sur la face toujours ensoleillée d’une Terre dévastée par un cataclysme, et de la relation symbiotique qu’il entretient avec la lionne Sambaa. Cette symbiose l’aide à chasser et donc à survivre, mais elle  intrigue et intéresse aussi fortement les Chabs, peuple qui, lui, survit  sur la face éternellement obscure de la planète.  Des Chabs bien plus évolués technologiquement que les Bédouins, grâce au Radeon, minerai dont ils sont extrêmement dépendants. Amayaz va vouloir protéger Sambaa et les siens, et va découvrir un mode de vie totalement nouveau pour lui.

    Encore un Young Adult post-apocalyptique me direz-vous ! Et vous aurez raison, nous sommes bien dans cette catégorie, dont on retrouve tous les  codes : les héros sont des adolescents, ils doivent se battre pour sauver leur vie, et ce dans un environnement dévasté et violent. Mais un YA que j’ai trouvé plutôt réussi, voire très réussi !

    L’écriture est fluide, très agréable à lire,  elle participe  à donner un rythme rapide au récit et se met au service des rebondissements.

    Les personnages principaux sont sympathiques et donnent envie de les suive ; certes ils pourraient être un peu plus complexes mais ne tombent pas non plus trop dans la facilité ni la mièvrerie souvent très présentes dans le YA. Le reproche que je pourrais faire est le côté trop caricatural des personnages négatifs, qui auraient mérité un peu plus de finesse (vous le savez, j’aime les « méchants » intéressants et là je suis restée un peu sur ma faim).  

    Concernant l’histoire j’ai lu le roman d’une traite, quasiment sans m’arrêter, signe que l’auteur a parfaitement réussi  à m’embarquer avec lui auprès d’Amayaz, dans sa course poursuite pour la survie, entre la chaleur extrême de son lieu de vie , le froid mortel des villes des cités Chabs et la dangerosité de la zone « entre deux mondes ».

    Beaucoup de questions me sont d’ailleurs venues durant ma lecture auxquelles j’aimerais que l’auteur réponde dans un prequel (pourquoi la Terre a-t-elle arrêté de tourner ? d’où viennent les animaux étranges qui peuplent l’entre deux monde ? quand le Radeon a-t-il été découvert ? etc.), signe que j’ai vraiment accroché à l’univers proposé !

    Vous l’avez compris, j’ai passé un excellent moment de lecture avec ce livre particulièrement efficace,  qui pour moi répond à 100% à ce qu’on attend de lui. Je vous le recommande donc si vous aimez le genre !  

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  • Tempêtes solaires  de Ludovic Spinosa (Éditions Persée); 228 pages

    Comment peut-on éditer ainsi  !

    Merci à livraddict et aux éditions Persée de m’avoir permis de  découvrir ce roman.

    Avec cette chronique me voici dans une situation délicate : tenter d’écrire mon ressenti  sur un roman qui pour moi n’aurait jamais dû être édité en l’état. Loin de moi l’idée de démonter un auteur, je vais donc rester principalement factuelle, et ce d’autant plus que je n’ai pas pu le terminer, tellement j’ai été  agacée par ce que je voyais !

    Les 75 pages que j’ai lues sont bourrées d’erreurs de typographie : retours à la lignes sauvages en milieu de phrase, ponctuation mal placée avec des virgules au kilomètre, majuscules manquantes, signes remplaçant la ponctuation .

    Pire, les fautes d’orthographe et de grammaire se comptent par dizaines, parfois 3,4, 5 par page. A tel point qu’il m’a été très vite totalement impossible de rester concentrée sur le récit, et que j’ai fini par ne plus voir que cela : les pluriels non respectés, les verbes mal conjugués, les accents oubliés, …

    Beaucoup de maladresses aussi : phrases sans sujets, verbes mal accordés,  temps qui se mélangent, compléments à rallonges et verbes mal accordés qui rendent certaines phrases, voire des  paragraphes, limite incompréhensibles.

    Exemple page 64 (je respecte scrupuleusement ce que je lis) :« Cette vague de feu, n'est maintenant plus qu'à vingt mètres du camion-poubelle, Flavio sent déjà
                      la rage de ne rien pouvoir faire, monter en lui, et de voir la scène sous ses yeux de ses amis se faire descendre
    . » 

    Coté vocabulaire, là aussi cela pêche franchement par moment, avec des mots ou des expressions mal choisis de mon point de vue . Exemple page 62  « C'est quand Riley reçoit un grand coup de coude à l'arcade, faisant gicler une grande salve de sang, qu'il décide de se mettre plus à l'abri » . J’ignorais qu’on parlait de « salve » de sang….

    Des exemples similaires, je pourrais vous en citer à la pelle ! comment une maison d’édition peut-elle laisser passer des défauts aussi grossiers ? Car on ne parle ni de style d’écriture, ni de récit, ni de tempo, mais bien de simple respect de la langue française. Et derrière, de respect pour l’auteur (qui a produit un travail qui lui a demandé du temps, et qui aurait mérité relecture et retravail), et pour les lecteurs ; en tout cas pour ceux tels que moi qui estiment qu’un éditeur à son rôle à jouer : conseils, corrections, qualité du « produit » livre.

    Bref, je ne vous recommande absolument pas ce roman, en tout cas pas tant qu’un vrai travail de relecture et corrections n’aura pas été mené de façon sérieuse.

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  • Enclave tomes 1, 2,3 de  Anne Aguirre  (Editions Hachette Black Moon) ; 320 pages, 384 pages, 377 pages

    The Walking Dead version YA

    The Walking Dead version YAThe Walking Dead version YA

    Dans cette trilogie, nous nous trouvons dans un monde post apocalyptique (dont nous découvrirons petit à petit les causes) et nous suivons Trèfle, Del , Bandit et Tegan dans leur lutte pour survivre à des monstres sanguinaires qui peuplent la surface et ne souhaitent qu’une chose : les dévorer…

    Un thème assez classique donc, et des personnages principaux qui le sont aussi :  Trèfle, la tueuse de monstres née sous terre, qui ne connait rien d’autre que son Enclave et les tunnels autour ; Del  son co équipier, tout aussi efficace qu’elle, trouvé enfant dans les tunnels et recueilli dans l’Enclave ; Bandit ( qu’ils vont rencontrer après leur bannissement) le chef d’une meute ultra violente de gamins nés en surface et survivants dans les décombres de la ville ; Tegan, prisonnière de la bande de Bandit, qui va les accompagner malgré sa faiblesse apparente (qui cache en fait une vraie force intérieure).

    Les éléments classiques des romans YA sont bien là : des rebondissements réguliers, un rythme très efficace, une écriture simple, fluide, facile à lire, des héros qui grandissent et se construisent en même temps que le récit se déroule.  Certains sont à mon gout  moins réussis, comme cette histoire de triangle amoureux qui aurait nettement mérité soit d’être plus travaillée, soit d’être plus discrète dans le récit, mais c’est le genre qui veut ça.

    L’histoire délivre aussi sa dose de violence, avec notamment  des combats particulièrement sanglants par moment : cela découpe, cela décapite, cela mord à tout va, avec le sang qui gicle, en abondance, et avec de nombreuses descriptions. J’ai trouvé ces scènes parfois répétitives mais plutôt bien décrites avec ce qu’il faut de réalisme et de cruauté.

    Les aspects politiques et sociétaux sont assez bien trouvés, l’auteure nous proposant les différentes solutions de survie choisies par les communautés que les héros vont croiser : sélection brutale des plus forts, spécialisation des personnes et élimination des plus faibles pour les uns, militarisation générale pour d’autres,  protection et entraide parfois, voire vie en solitaire pour les plus aventureux ou les plus égoïstes.

    Pour résumer, cette trilogie est globalement réussie, sans énormes surprises mais prenante d’un bout à l’autre. Les personnages sont attachants, le style simple et agréable, le récit cohérent, et j’ai eu le sentiment de lire un « Walking Dead »  version YA qui tient la route et propose un équilibre intéressant entre violence réaliste et  rêve d’un avenir meilleur. Je recommande donc à ceux qui aiment le genre (attention, à ne pas faire lire avant au moins 13/14 ans).

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  • La bibliothèque : grandir de Pauline Deysson  (Éditions Pauline Becker) ; 502 pages

    Très partagée sur cet étrange roman

    Tout d’abord je tiens à remercier vivement livraddict et Pauline Deysson qui m’ont permis de découvrir ce roman, très gentiment accompagné d’un mot et d’un marque page de l’auteure.

    Ici nous faisons la connaissance d’Émilie, petite fille qui grandit au sein du « Technomonde », un univers dans lequel personne ne sait lire. Les livres ont en effet disparu, supplantés par les jeux vidéos  et les films auxquels chacun peut être connecté quasiment 24h/24 grâce au Revery, petit appareil régissant la vie de chacun. Emilie va être choisie (on ne sait pas vraiment pourquoi)  pour une mission tout à fait particulière et va se retrouver embarquée dans un périple aux mille dangers.

    Certains aspects sont très réussis dans ce roman. La description cohérente et intéressante de ce Technomonde,  qui ne laisse aucun choix à ses habitants : être connectés tout le temps partout sous peine d’être considéré comme asocial et dangereux, et donc traité comme tel. Les personnages, attachants et qu’on prend plaisir à suivre, et notamment Émilie dont on suit ce qui s’avère être en fait un parcours initiatique qui va petit à petit lui faire quitter le monde de l’enfance pour découvrir la réalité de son univers. Les moments du récit qui se situent justement dans le Technomonde, avec les découvertes, les rebondissements, le rythme de progression qui nous permet de mieux en comprendre les limites et les travers.

    D’autres aspects m’ont eu déroutée, et par moment franchement dérangée, limitant mon plaisir de lecture. Les 80 première pages tout d’abord que j’ai trouvé très longues : elles sont là pour poser le décor mais cette introduction m’a paru bien trop longue, et si je ne m’étais pas engagée à lire le roman, je pense que j’aurai probablement arrêté là ma lecture, ce qui aurait été dommage. Les moments du récit qui se situent « à coté » du Technomonde (difficile d’en dire plus sans franchement spoiler !) ensuite, qui interviennent par deux fois et coupent totalement le tempo de l’histoire ;  je les ai trouvé assez étranges, très (trop) longs, à la limite inappropriés, car pour moi ils cassent totalement l’élan et le rythme du déroulé sans apporter énormément de plus value.

    Une fois terminée ma lecture, j’ai supposé (mais ai-je raison ?)  avoir compris ce que l’auteure a voulu nous proposer : la dénonciation d’un monde uniquement centré autour de loisirs simples et sans réflexion, qui maintiennent les individus loin de toute vraie culture et donc de toute curiosité. Une curiosité et une volonté de voir les choses autrement qui vont pousser Émilie à sortir du rang, ce qui lui fera découvrir entre autre qui elle est, quelles sont ses valeurs, et dans quel environnement fermé elle vivait jusque là. En cela, La bibliothèque est un roman vraiment intéressant, et particulièrement bien écrit il faut le dire. Mais il me semble trop long (plus de 500 pages) et surtout pas assez suffisamment centré sur son thème principale pour répondre totalement  à mes attentes.  J’ignore encore si je lirai les prochains tomes (plusieurs sont prévus), partagée entre curiosité pour le devenir d’Émilie et de cette étrange bibliothèque et doute sur l’intérêt des 500 prochaines pages à venir.

    Mais bien sûr ceci n’est que mon avis !

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  • Les pluies de Vincent Villeminot  (Editions Fleurus) ; 338 pages

    Un roman  « Young Adult » réussi !

    Dans ce roman « young adult », la pluie tombe sans fin et cinq enfants et adolescents se retrouvent seuls, au milieu des flots qui détruisent tout. Ils vont devoir se battre, pour survivre d’abord, puis pour rester ensemble malgré tout.

    Je ne suis pas forcément une adepte du genre, mais il faut tout de même admettre que certains de ces romans sont de très bonnes surprises, et celui-ci en fait partie.

     Le récit tout d’abord est diablement efficace, avec un rythme parfaitement maitrisé ; cela va vite, très vite, de plus en plus vite, sans fioriture mais avec réalisme. Les éléments les plus violents sont bien présents, même si édulcorés pour certains (ou plutôt adaptés à l’âge moyen des lecteurs potentiels) : meurtres, phénomènes de foule, violence, pillages, …Les scènes sont franchement bien décrites, sans fioritures, réalistes, qu’il s’agisse de l’eau qui monte, de la foule en attente de porte de sortie, des paysages transformés (difficile d’être plus précise sans spoiler, ce que je me refuse à faire !), ou bien des affrontements parfois inévitables entre les héros et ceux qui veulent les stopper, les voler, les éliminer.

    Comme dans toute situation de crise, l’auteur propose la palette complète des réactions humaines : ceux qui vont aider, ceux qui vont profiter, ceux qui vont magouiller, ceux qui vont vouloir dominer, ceux qui vont se laisser dominer pour survivre. Les protagonistes principaux ont leurs spécificités propres, certes pas toujours subtiles, mais il s’agit d’enfants et adolescents, qui doivent se débrouiller, donc cela reste tout de même crédible (à l’exception peut-être de Kosh, quasi parfait dans son rôle de grand frère protecteur et « droit dans ses bottes »). J’ai particulièrement apprécié que Vincent Villeminot nous épargne ce que l’on retrouve bien trop souvent dans ce genre : les atermoiements rose guimauve de certains personnages. Ici, ils agissent. Ils doutent parfois, bien sûr,  mais sans que cela s’étale sur des pages et des pages.

    Alors oui, ce n’est pas de la grande littérature, oui on se doute un peu que les scènes d’action devraient globalement se finir dans le bon sens, et oui il y a par moment quelques petits raccourcis faciles, mais il n’empêche que cela fonctionne,  que ce roman se lit d’une traite, sans reprendre son souffle, et que pour moi, c’est une réussite ! Alors vivement le tome 2 !

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