• Un policier ? ah bon ?

    Le doute   de S K Tremayne (éditions Presses de la Cité) ; 384 pages

    Un policier ? ah bon ?

    J’ai emprunté ce livre car le 4eme de couv’ était particulièrement accrocheur et réussi, parce que je l’avais aussi vu en tête de gondole dans plusieurs librairies. Et je me suis plongée dedans avec envie et curiosité, intéressée par le sujet : le mystère autour de la mort violente d’une enfant, et la façon dont sa sœur jumelle pouvait y survivre.

    Mais assez vite j’ai été déçue et me suis dit que tout de même il y avait une certaine forme de tromperie sur la marchandise, si ce n’est une forme certaine … Car pour moi nous ne sommes pas dans un polar. Dans un roman psychologique oui ; avec une certaine tension oui ; dans une ambiance particulière oui ; où on peut se poser des questions sur la survie de cette famille oui. Mais pas vraiment dans un polar, en tout cas au sens où je l’entends.

    Et je pense que c’est là le principal problème de ce roman !

    En effet, il est agréablement écrit, avec un style qui traduit bien la dérive progressive de cette famille, sa perte de repères après la mort d’une des jumelles.  Je trouve même particulièrement réussie la description  de l’Ecosse, de cette île perdue sur laquelle Angus et Sarah décident d’aller s’échouer volontairement, description qui finalement est le  principal intérêt du livre.

    Les personnages eux posent déjà plus de soucis, entre Angus, enfermé dans une haine dont on ne comprend ni les tenants ni les aboutissants avant les dernières pages (enfin si on ne devine pas la fin !), une haine qui le dévore de l’intérieur et le pousse à fuir (dans l’alcool et le retour aux sources familiales  ) , et Sarah qui passe son temps à douter de tout et de tout le monde, et qui s’accroche à sa fille comme à une bouée alors qu’au contraire on attend d’elle qu’elle protège et aide sa fille. Lydia/Kristie, elle, la jumelle survivante,  semble bien absente du roman, même si tout tourne autour d’elle.  J’ai régulièrement soupiré durant ma lecture, en me demandant si les parents allaient à un moment ou un autre se réveiller, émerger de leurs non-dits et de leurs fausses actions qui cachent en fait une énorme passivité par rapport à ce que vit leur fille, voire une forme de refus face à la réalité de cette douleur immense, de cette incompréhension, de ces peurs terribles.

    Surtout comme je l’ai dit, je me suis sentie flouée en tant qu’amatrice de policiers, polars et autres thrillers, car je le répète nous ne sommes pas dans un roman de ce type ; j’aurais donc préféré que l’on respecte la lectrice que je suis en me présentant ce récit pour ce qu’il est : un roman psychologique teinté d’un petit soupçon de thriller.   

    Pin It

  • Commentaires

    1
    Dimanche 10 Avril 2016 à 16:20

    Tout à fait d'accord. J'ai aussi vite déchanté avec ce roman. Et la même chose vient de m'arriver avec "La fille du train" de P. Hawkins.

    <object id="kpm_plugin" type="application/x-KPMPlugin"></object>
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :