• Une très belle plume noire ….pour lecteurs TRES TRES AVERTIS

    A(i)mer de de Odehia Nadaco ; 223 pages

    Une très belle plume noire ….pour lecteurs TRES TRES AVERTIS

     

    Une très belle plume noire ….pour lecteurs TRES TRES AVERTIS

    mon avis : 3/5 

    ambiance awwawwaww

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    lecture numérique !

    J’ai lu ce roman dans le cadre de la sélection finale pour le Prix des auteurs inconnus, catégorie Noire

    Et autant vous le dire : noir, il l’est ! Noir, violent, sauvage, brut…

    Brut c’est vraiment le mot que je retiendrai de ma lecture, à réserver ABSOLUMENT à des lecteurs avertis. J’insiste car la violence y est décrite sans filtres ni précautions, qu’elle soit physique, mentale, sexuelle. Odehia Nadaco ne fait pas dans la dentelle ni dans l’à peu près, elle est directe, sans fard aucun.

    Brut car l’auteure nous conte l’histoire de Hilton, jeune fils de très bonne famille new yorkaise qui tente de fuir des hommes lancés à sa poursuite pour une sombre histoire de vengeance et d’argent. Brut car avec lui nous allons plonger dans les bas-fonds de la ville, ses squats les plus sordides, ses lieux parmi les plus dangereux. Brut car nous allons découvrir ce que l’humain peut avoir de pire, comme dans une espèce de revue des péchés capitaux modernes : violence, drogue, manipulation, chantage, jalousie, envie, mépris et indifférence.

    Mais nous allons  aussi rencontrer l’inverse : altruisme, amitié, confiance, amour, avec quelques bulles préservées d’humanité et de douceur au milieu de ces horreurs et de cette noirceur ambiante. Des bulles que quelques personnages portent tout au long du récit : Michael l’ami sincère et bienveillant qui tente de ne pas juger ; Sara la clandestine qui cherche ce qu’il y a de meilleur malgré le sordide de sa vie ; cette petite fille qui offre son doudou en soutien (au sens propre comme au sens figuré) à un Hilton bousillé par son ancienne vie de junkie. Des bulles juste essentielles pour tenir le choc dans cette narration de l’horreur vécue comme en apnée.

    Tout ceci porté par une vraie plume, une écriture incisive, précise, qui par ses descriptions particulièrement réussie des lieux, des personnages et de leurs relations, ne nous épargne rien de la saleté, de la sauvagerie, de la brutalité de son histoire. Nous sommes avec Hil dans les rues, dans les pièces du Château, dans sa voiture ; nous vivons ses shoots de drogue, les tortures qu’il subit, les échanges glaciaux avec sa famille aussi, tout cela comme si nous y étions. Cette écriture est la force de ce roman très particulier.

    Vous l’aurez probablement compris, je suis extrêmement partagée sur ce roman. D’un côté sa noirceur totale le rend difficilement lisible et il ne peut être réservé qu’à des lecteurs qui savent dans quoi ils s’engagent ; même moi qui ai le cœur bien accroché et l’habitude des lectures violentes voire gore,  j’ai éprouvé un certain recul, voire un recul certain. De l’autre je le redis, j’ai trouvé le style de l’auteure vraiment excellent et pour moi  Odehia Nadaco  a un talent d’écriture absolument indéniable.

    Malgré ce talent,  je reste très réservée : a(i)mer va bien trop loin à mon goût, je ne me retrouve pas dans ce roman bien trop extrême pour moi, que je ne recommanderais qu’à un cercle plutôt restreint d’amateurs de livres noirs, purs et durs. J’ai toutefois découvert une auteure que je suivrai avec intérêt. Mais bien sûr ce n’est que mon humble avis !

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