• Cousu de fils blancs …

    Jusqu’à ce que la mort nous unisse  de Karine Giebel (Éditions Fleuve Noir) ; 489 pages

    Cousu de fils blancs …Cousu de fils blancs …

     

    Je n’avais jusqu’ici jamais lu Karine Giebel (oui j’avoue…) et voyant beaucoup d’articles et chronique sur cette auteure, j’ai voulu emprunter un de ses romans. Les tous derniers n’étant pas disponibles, je me suis rabattue sur celui-ci, un peu plus ancien. Peut-être aurais-je mieux fait d’attendre.

    Car autant le dire tout de suite, j’ai été plutôt déçue.

    Déçue par l’intrigue qui ne m’a pas particulièrement emportée, et dont j’ai très vite compris la fin (il faut dire aussi que le titre du roman aide bien …).

    Déçue par les personnages principaux, que j’ai trouvés assez caricaturaux : la femme gendarme qui galère dans un milieu d’hommes machos et peu enclins à revenir sur leurs préjugés ; le beau guide ténébreux, rendu si malheureux par la fuite de sa femme qu’il le fait payer à toutes les autres ; le maire tout puissant qui régente son village et sa famille comme un mini royaume dont il serait le maître ; le fils du maire qui se croit tout permis car il est « fils de », …

    Déçue par les relations entre les personnages, qui manquent de subtilité : les villageois chasseurs contre les gardiens du parc chargés de la protection des la faune et la flore ;  l’amitié si franche et si belle entre Vincent et Pierre ;  le commandant du peloton de gendarme et son fils … Et surtout la relation entre Servane et Vincent, qui oscille entre une amitié « virile » et un amour impossible mais qui peut-être en fait pourrait être possible après tout (ce message ci d’ailleurs m’a particulièrement déplu mais  je ne peux pas en dire plus sous peine de dévoiler un des aspects du roman).

    Déçue des pistes ouvertes,  mais jamais vraiment utilisées jusqu’au bout, alors qu’elles auraient pu apporter de la profondeur à certains personnages et servir le récit pour l’enrichir : les fêlures profondes de Vincent, les peurs de Servane, la rancœur du prêtre, …

    Une chose toutefois est particulièrement réussie : la description de la montagne, de sa beauté, de son mélange étonnant de rudesse et de délicatesse, rudesse de la roche,  délicatesse des couleurs. L’auteure nous donne le sentiment d’y être, d’assister à ce coucher de soleil, de participer à cette montée vers un superbe lac d’altitude, et de vivre la peur de Servane face au vide.

    Bref, j’ai un peu eu le sentiment d’être devant un de ces téléfilms policiers devant lequel on s’installe après une journée un peu trop remplie, dont on comprend les tenants et aboutissant au bout de 5 minutes à peine, mais qu’on regarde jusqu’au bout parce qu’on aime bien l’acteur principal, que les images sont belles et que cela délasse même si on sait parfaitement que ce sera sans surprise et vite oublié.

    Vous l’aurez compris je ne vous recommanderai pas forcément ce roman, mais je compte bien tester un des autres livres de Karine Giebel pour savoir si c’est à celui-ci que je n’ai pas accroché ou bien si c’est définitivement son style qui ne me touche pas.

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